Les Conditions Générales de Vente protègent les auto-entrepreneurs et définissent clairement les relations commerciales avec les clients.
- Obligation légale : les CGV sont obligatoires pour les clients particuliers (B2C) et doivent être disponibles sur demande pour les professionnels (B2B).
- Les mentions obligatoires incluent vos coordonnées complètes avec la mention « EI », le barème des prix, les modalités de paiement et les clauses de retard.
- Pour l’e-commerce, ajoutez impérativement le droit de rétractation de 14 jours, les modalités de remboursement et les informations RGPD.
- Diffusez vos CGV sur support durable et actualisez-les régulièrement pour refléter l’évolution de votre activité.
En tant qu’entrepreneur, la rédaction des Conditions Générales de Vente a longtemps été un casse-tête pour moi. Lors du lancement de mon agence à Périgueux, j’avais sous-estimé l’importance de ce document, me concentrant davantage sur l’acquisition de clients que sur ces aspects juridiques. Quelle erreur ! J’ai rapidement compris que des CGV bien rédigées constituaient non seulement une obligation légale, mais surtout une protection essentielle pour mon activité. Aujourd’hui, je partage avec vous les clés pour rédiger efficacement vos CGV en tant qu’auto-entrepreneur.
Les fondamentaux des CGV pour auto-entrepreneurs
Les Conditions Générales de Vente représentent un document contractuel qui encadre la relation commerciale entre vous, auto-entrepreneur, et vos clients. Elles définissent précisément les modalités de vente de vos produits ou services, tout en répondant aux exigences du droit français.
Le cadre juridique impose des obligations différentes selon votre clientèle. Pour les particuliers (B2C), les CGV sont strictement obligatoires et doivent être communiquées avant toute signature de contrat. Cette obligation est encadrée par les articles L.111-1 et suivants du Code de la consommation, renforcés par la loi Hamon de 2014.
Pour les professionnels (B2B), la communication systématique n’est pas obligatoire, mais vous devez pouvoir les fournir sur demande. Un refus pourrait vous exposer à des sanctions financières significatives, ce qui n’est certainement pas souhaitable pour votre micro-entreprise.
Lors de mes premiers mois d’activité dans le digital, j’ai constaté une confusion fréquente entre CGV, CGS et CGU :
- Les CGV encadrent la relation marchande (prix, paiement, livraison)
- Les CGS se concentrent sur les critères réglementaires des prestations
- Les CGU régissent l’utilisation d’un service, notamment concernant les données personnelles
En pratique, pour simplifier la gestion administrative de votre auto-entreprise, sachez que les CGV peuvent souvent englober les CGS dans un document unique, ce qui facilite grandement leur communication à vos clients.

Mentions obligatoires à intégrer dans vos CGV
La rédaction de CGV efficaces et conformes nécessite d’intégrer plusieurs mentions obligatoires. L’omission de ces éléments peut fragiliser juridiquement votre activité et vous exposer à des sanctions. Voici les informations essentielles à inclure :
Tout d’abord, vos coordonnées complètes doivent figurer en bonne place. Depuis mai 2022, la mention « EI » ou « Entrepreneur individuel » doit apparaître avant ou après votre dénomination sociale. Cette nouvelle exigence m’a d’ailleurs conduit à mettre à jour mes propres documents commerciaux récemment.
Les informations relatives au règlement sont primordiales : barème des prix, réductions éventuelles et modalités de paiement acceptées. J’ai personnellement constaté que détailler ces aspects prévient de nombreux malentendus avec les clients périgourdins que j’accompagne.
N’oubliez pas les clauses concernant les retards de paiement (taux d’intérêt, frais de recouvrement) et les garanties légales. Ces éléments peuvent sembler techniques, mais ils constituent votre bouclier en cas de litige.
| Type d’activité | Mentions spécifiques obligatoires |
|---|---|
| Vente de biens | Conditions de transfert de propriété, modalités de livraison, composition du produit (pour l’alimentaire) |
| Prestations de services | Informations relatives aux dates d’exécution, délais d’intervention, conditions d’annulation |
| E-commerce | Droit de rétractation, formulaire type, modalités de remboursement, RGPD |
Pour renforcer la protection de votre micro-entreprise, j’ai appris à mes dépens l’importance d’ajouter certaines clauses complémentaires comme :
- Une clause de réserve de propriété (vous restez propriétaire jusqu’au règlement intégral)
- Une clause résolutoire précisant les conditions de rupture du contrat
- Une clause pénale encadrant les dommages et intérêts éventuels
- Les limites de votre responsabilité d’auto-entrepreneur
- Une clause attributive indiquant le tribunal compétent en cas de litige

Le cas particulier de l’auto-entrepreneur en e-commerce
Si comme moi vous vendez en ligne, des exigences supplémentaires s’imposent à votre micro-entreprise. Le commerce électronique implique des obligations spécifiques que j’ai dû intégrer lors du développement de ma plateforme digitale.
Le droit de rétractation constitue l’élément central de ces obligations : vos clients particuliers disposent de 14 jours pour se rétracter, sans avoir à justifier leur décision. Vous devez non seulement informer vos clients de ce droit, mais également fournir un formulaire type de rétractation facilement accessible.
Les modalités de remboursement doivent être clairement définies, en précisant que vous disposez de 14 jours après la rétractation pour rembourser votre client. Si certains de vos produits ou services ne sont pas soumis au droit de rétractation (produits personnalisés, services entièrement exécutés, etc.), mentionnez-le explicitement.
La protection des données personnelles représente un autre aspect crucial. En tant qu’auto-entrepreneur numérique basé dans le Périgord, j’ai toujours accordé une importance particulière à la conformité RGPD. Cette transparence concernant l’utilisation des données renforce significativement la confiance des clients envers votre micro-entreprise.
Les frais et délais de livraison constituent souvent une source de litiges. Détaillez avec précision vos engagements et vos limites de responsabilité, notamment pour les livraisons internationales ou dans les zones rurales comme celles qui entourent Périgueux.

Diffusion et évolution de vos CGV
La rédaction n’est que la première étape, encore faut-il communiquer efficacement vos CGV. En tant qu’auto-entrepreneur, vous devez les présenter sur un support durable (papier ou numérique). Pour mon agence digitale, j’ai opté pour une page dédiée sur mon site web, facilement accessible depuis le pied de page.
Annexez systématiquement vos CGV aux devis et bons de commande. Cette pratique m’a permis d’éviter de nombreux malentendus, notamment sur les délais de livraison des projets web que je développe pour mes clients locaux.
L’acceptation des CGV doit être formalisée. En ligne, utilisez une case à cocher non pré-cochée avec une mention explicite. Pour les ventes directes, faites signer le document au client. Conservez précieusement ces preuves d’acceptation, elles pourront s’avérer décisives en cas de contentieux.
Votre activité évolue, vos CGV aussi ! Mettez-les régulièrement à jour pour refléter l’évolution de vos services. Attention néanmoins : seules les CGV en vigueur lors de la conclusion du contrat s’appliquent à celui-ci. Pour les contrats d’abonnement, toute modification nécessite l’accord du client.
L’expérience m’a appris que des CGV personnalisées et régulièrement actualisées constituent non seulement une protection juridique, mais aussi un gage de professionnalisme qui rassure les clients. Prenez le temps de les rédiger soigneusement, votre micro-entreprise n’en sera que plus solide !
