La startup française Mistral AI, valorisée à 6 milliards d’euros, attire les investisseurs malgré un accès limité à son capital.
- Fondée en 2023, Mistral AI a levé plus d’un milliard d’euros en moins d’un an avec des investisseurs de renom.
- L’entreprise n’étant pas encore cotée en bourse, les options d’investissement direct sont très restreintes.
- Caption Market représente la seule plateforme accessible aux particuliers pour acquérir des parts secondaires.
- En attendant l’IPO envisagée par Arthur Mensch, les investisseurs peuvent s’exposer au secteur via des ETF spécialisés en IA.
L’intelligence artificielle bouleverse le monde de la tech, et en tant qu’entrepreneur numérique, j’observe avec fascination l’ascension fulgurante de Mistral AI. Cette pépite française fondée en 2023 par Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix attire toutes les convoitises. Avec une valorisation atteignant 6 milliards d’euros début 2025, nombreux sont ceux qui cherchent à monter dans le train en marche. Mais comment procéder concrètement pour investir dans cette startup qui fait tant parler d’elle ? Voici mon analyse complète des possibilités actuelles.
Mistral AI : situation actuelle et potentiel d’investissement
Depuis sa création en avril 2023, Mistral AI s’est imposée comme le champion français de l’intelligence artificielle. L’entreprise a réalisé des levées de fonds impressionnantes : d’abord 105 millions d’euros sur une valorisation initiale de 240 millions d’euros, puis 600 millions supplémentaires portant sa valorisation à 6 milliards d’euros. Au total, plus d’un milliard d’euros ont été levés en moins d’un an, attirant des investisseurs de renom comme Xavier Niel et Eric Schmidt.
J’ai récemment assisté à une conférence tech où l’on évoquait les récentes avancées de Mistral AI. Le lancement de « Le Chat », leur chatbot conversationnel, marque un tournant stratégique dans leur positionnement face aux géants comme ChatGPT d’OpenAI et Gemini de Google. Ayant pu tester personnellement cette interface, je suis impressionné par sa fluidité et ses capacités de compréhension du français.
L’accord signé avec l’AFP en janvier 2024 permet à leur modèle d’accéder à des contenus d’actualité de qualité, un atout majeur pour améliorer ses performances. Et aussi, le projet de construction d’un centre de données en Essonne représente un investissement stratégique de plusieurs milliards d’euros, témoignant de leurs ambitions à long terme.
Pour les investisseurs, la question cruciale demeure : comment acheter des actions Mistral AI alors que l’entreprise n’est pas encore cotée en bourse ? Arthur Mensch a annoncé envisager une introduction en bourse, sans préciser de calendrier exact. Cette IPO aurait pour objectif principal de préserver l’indépendance stratégique de l’entreprise face aux géants américains et chinois. Comme il l’a lui-même déclaré : « L’indépendance dont nous jouissons est une chose à laquelle nous tenons beaucoup ».
| Levées de fonds Mistral AI | Montant | Date | Valorisation |
|---|---|---|---|
| Première levée | 105 millions € | 2023 | 240 millions € |
| Seconde levée | 600 millions € | Juin 2023 | 6 milliards € |
| Total | + 1 milliard € | Moins d’un an | 6 milliards € (2025) |
Les options actuelles pour acquérir des parts de Mistral AI
Si vous souhaitez investir dans Mistral AI aujourd’hui, les options sont malheureusement limitées. L’entreprise n’étant pas encore cotée publiquement, il est impossible d’acheter directement des actions via les plateformes de trading traditionnelles. En discutant avec plusieurs experts financiers de mon réseau, j’ai pu identifier les quelques alternatives existantes :
La première option serait de participer à une future levée de fonds, mais ces opérations sont généralement fermées au grand public et réservées aux investisseurs institutionnels ou aux business angels disposant de capitaux importants. Une seconde approche consisterait à passer par un fonds d’investissement qui participe au financement de Mistral AI.
La solution la plus accessible actuellement reste Caption Market, une plateforme d’échange secondaire permettant d’acheter et revendre des actions de startups entre investisseurs. C’est actuellement le seul moyen pour un particulier d’acquérir des parts de Mistral AI. Attention néanmoins : cette option requiert un capital initial conséquent (minimum 2000€) et présente des risques de liquidité importants.
Lors d’une récente transaction sur une plateforme similaire pour une autre startup tech, j’ai pu constater l’importance de bien comprendre les spécificités de ces marchés secondaires. La valorisation peut fluctuer considérablement et les opportunités de revente sont parfois limitées, contrairement à ce qu’on peut observer sur les marchés boursiers traditionnels où les IA juridiques peuvent d’ailleurs vous aider à comprendre les implications légales.
- Participer à une levée de fonds (difficile pour le grand public)
- Passer par un fonds d’investissement spécialisé
- Utiliser Caption Market pour des transactions secondaires
- Attendre patiemment l’introduction en bourse
Investir dans l’IA en attendant l’IPO de Mistral
Face aux difficultés d’accès direct aux actions Mistral AI, de nombreux investisseurs se tournent vers des alternatives pour exposer leur portefeuille au secteur prometteur de l’intelligence artificielle. Les actions d’entreprises technologiques impliquées dans l’IA représentent une option attractive. Nvidia, leader incontesté du marché des GPU utilisés pour l’entraînement des modèles d’IA, a connu une progression spectaculaire : +58% sur un an, +921% sur trois ans et +1566% sur cinq ans !
D’autres entreprises comme CrowdStrike (+82% sur un an) ou Amphenol (+68% sur un an) offrent également des performances remarquables. Pour ceux qui préfèrent investir via leur PEA, des options européennes existent : ASML, Infineon Technologies, Capgemini, Dassault Systèmes ou STMicroelectronics.
Les ETF spécialisés constituent une alternative intéressante pour diversifier son exposition au secteur. L’Amundi MSCI Robotics & AI ESG Screened UCITS ETF ou l’iShares Automation & Robotics UCITS ETF permettent d’investir dans un panier d’entreprises liées à l’IA. Pour les détenteurs de PEA, l’Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF offre une exposition indirecte aux grandes entreprises technologiques américaines.
J’ai personnellement commencé à constituer un portefeuille diversifié incluant à la fois des actions individuelles et des ETF sectoriels. Cette stratégie me permet de combiner la performance potentielle de leaders établis avec la sécurité relative de la diversification. Les outils d’IA de compte rendu m’aident d’ailleurs à suivre efficacement les annonces des entreprises et à ajuster ma stratégie en conséquence.
Préparer sa stratégie d’investissement pour l’avenir de l’IA
Avant de vous lancer dans l’investissement en IA, quelques considérations essentielles s’imposent. Définir clairement votre profil d’investisseur et votre tolérance au risque constitue une étape préliminaire incontournable. Le secteur de l’IA, bien que prometteur, présente une volatilité importante qui peut ne pas convenir à tous les profils.
Pour évaluer la pertinence d’un investissement dans une entreprise d’IA comme Mistral AI, j’examine systématiquement plusieurs critères clés : la solidité financière, la position sur le marché, la stratégie d’innovation, la capacité d’adaptation au cadre réglementaire et la qualité de l’équipe dirigeante. Ces indicateurs permettent d’anticiper le potentiel de croissance à long terme.
Le marché français de l’IA connaît un dynamisme sans précédent avec plus de 1000 startups spécialisées en 2025, contre 502 en 2021. Ces entreprises ont levé 1,4 milliard d’euros cette année, témoignant de la vitalité de l’écosystème. Le gouvernement français soutient activement ce secteur avec un plan d’investissement ambitieux de 109 milliards d’euros.
Lorsque Mistral AI sera finalement introduite en bourse, probablement sur Euronext ou le Nasdaq, je serai aux premières loges pour analyser cette opportunité. D’ici là, je continue de suivre attentivement les évolutions de cette pépite française qui pourrait bien redéfinir notre rapport à l’intelligence artificielle dans les années à venir.
